Un peu d'histoire :
Leros devint un repaire de pirates jusqu'à ce que les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et les Byzantins s'en disputent la suprématie en 1319 ; le conflit tourna à l'avantage de l'Ordre installé à Rhodes.
Leros, comme le reste du Dodécanèse, devint italienne en 1911 à la suite de la guerre italo-turque. L'archipel fut le théâtre d'une campagne d'italianisation durant le régime fasciste. C'est aussi durant cette période que l'on construisit la ville de Porto Lago (aujourd'hui Lakki) située sur la côte ouest, possédant encore de nombreux bâtiments de style art-déco.
Elle fut, durant la Seconde Guerre mondiale le champ de bataille d’une importante offensive en 1943 lorsque les Allemands tentèrent de reprendre l’île aux Italiens (qui venaient de changer de camp), aux Britanniques et aux Grecs. Celle-ci fut très durement bombardée pendant plus d’un mois et demi, du 26 septembre au 16 novembre, date à laquelle elle tomba finalement aux mains de l’ennemi. La baie de Lakki abritait une importante base d’hydravions construite par les Italiens, pendant leur occupation. De plus cette baie est le port naturel le plus profond de Méditerranée, d'où son importance stratégique pour les forces allemandes en Méditerranée.
Après la guerre, Leros comme le reste du Dodécanèse, fut finalement rattachée à la Grèce, en 1948.
(Source – Wikipédia)
Outre le tourisme qui se développe progressivement, il y a 2 grandes activités à Leros : la marine militaire (baie de Lakki très bien protégée et profondeur pour y stationner de grandes unités) et l’hôpital psychiatrique (il semblerait que cela ait été un centre expérimental à la grande époque des colonels – autrement dit, ce qui se passait entre les murs ne devait pas être joli, joli !). Avec les coupes budgétaires drastiques que connait la Grèce, il n’y a plus suffisamment de ressources pour nourrir les patients et ce sont les familles qui doivent leur apporter leurs repas !
D’une manière générale, nos derniers échanges avec les Grecs nous ont permis de constater un nouveau phénomène : avec la crise, c’est l’inverse de l’exode rural qui se produit ! Marina (la jeune prof de français à Amorgos), le couple qui tient le restaurant Ostria à Leros, Antigone et ses collègues à Leros Marina …. tous ont fui Athènes et son chômage pour essayer de vivre un peu mieux sur les îles, où il est encore possible de trouver du travail et surtout d’avoir quelques légumes dans un jardin !