Loutra (Evia)
Mercredi 13 août
Nous repartons d’Orei pour descendre dans le bras de mer entre le continent et Eubée. C’est calme plat jusqu’à la pointe Nord Est de l’île où un fort courant nous pousse… Le passage rappelle un peu Messine, évidemment en version miniature, mais il y a quelques bouillonnements dans l’eau. Passée cette pointe, le vent qui était nul depuis notre départ passe d’un coup à 18 nœuds établis NE (logique, c’est le meltem de l’après-midi) et nous finissons donc par une belle navigation au près avec le seul génois jusqu’à Loutra Adhipsou, sur la côté ouest d’Evia (Eubée) où nous nous arrêtons au port des pêcheurs (pas de plaisanciers ici). Comme nous avons « flirté » avec l’un des bateaux de pêche, nous faisons la connaissance de son équipage dont nous avons bien apprécié le coup de main pour l’amarrage. Si l’armateur est bien grec, tous les hommes d’équipage sont Egyptiens… Leurs bateaux partent en fin d’après-midi (vers18h30 – 19h) et reviennent après une nuit de pêche vers 6h30 le matin. Depuis Orei, Timo et Léa sont très motivés pour la pêche justement. On a donc ressorti tout l’équipement (c’est-à-dire du fil à pêche et quelques hameçons) et miraculeusement, pour la 1ère fois (malgré nos nombreuses tentatives pendant l’année sabbatique !!!), ils sortent des poissons. Pas de quoi faire une bouillabaisse (surtout que les pêcheurs voisins que 2 sur 4 des poissons de cette miraculeuse pêche ne sont pas comestibles !) mais enfin, une grande satisfaction tout de même !… Satisfaction qui se teintera un peu plus tard de déception et interrogations métaphysiques, quand il faudra se rendre à l’évidence qu’un poisson pêché devient assez rapidement un poisson mort… Mais bon, cela fait partie de l’apprentissage !
Jeudi 14 août
Le port est animé ce matin, il y a bien sûr les gros bateaux qui ont fait la nuit (leur pêche est aussitôt embarquée en camions frigorifiques) mais aussi tous les plus petits et même les pêcheurs à la ligne du port qui s’époumonent pour vendre leur prise de la nuit. Nous quittons Orei pour rejoindre en face sur le continent la baie d’Atlantis, du nom de l’une des petites îles qui s’y trouvent. On prévoit d’y rester 2 jours au mouillage, avant d’approcher du pont de Chalkis qu’il faudra passer de nuit. Pendant cette navigation (comme depuis le golfe de Volos en fait) les méduses pullulent ! Il y a des bancs complets de grosses méduses marron-jaunes avec leur tête-champignon au dessus d’une sorte de mousseline à gros points noirs. Vraiment pas engageantes… Heureusement, il n’y en a pas au mouillage !