Jeudi 7 août
A Patitiri, la matinée se déroule sous des pluies diluviennes impressionnantes ! En début d’après-midi, quand le soleil réapparait, nous quittons le port et nos voisins Yorgos et son compagnon, deux papys grecs assez attachants qui avaient fait une arrivée un peu difficile au niveau de l’amarrage. Pour nous, c’est le départ qui se complique, notre ancre étant prise dans une chaine… Ca se termine (bien) par un plongeon du Capitaine pour aller la libérer et la coéquipière à la manœuvre dans le petit port ! Direction l’île voisine de Skopelos où nous faisons un mouillage dans la paisible petite baie d’Agnondas.
Vendredi 8 août
Toujours sur Skopelos, nous rejoignons la baie tout en longueur de Panormou où le mouillage se fait avec ancre à l’avant et amarre portée à terre à l’arrière… Toujours la coéquipière à la barre pendant que les 2 hommes de l’équipage vont porter l’amarre à terre sur l’annexe mais cette fois la manœuvre est ratée du fait d’un fort vent de travers… Résultat, il faut relever les 40 mètres de chaine (le guindeau n’a pas daigné vouloir refonctionner) et retenter une manœuvre dans les mêmes conditions, avec quelques bateaux autour. Sauf que le guindeau ne veut plus non plus fonctionner à la descente. Le Captain n’est jamais à court de ressources et sort son arme ultime : l’ancre de secours (« Fortress »). Cette fois, il reste à la barre et Corinne va porter l’amarre à terre à la nage. On s’en sort encore, dans le calme et la sérénité comme il se doit J Comme pour nous consoler, deux autres bateaux galèrent eux aussi pour la même manœuvre, dont un Serbe dont l’ancre est restée coincée au milieu de la baie et qui est seul sur son bateau avec ses 3 enfants (ado). Captain Bernard part à la rescousse et après moultes plongeons et tours de winch, l’ancre est libérée. Le soir, nous faisons la rencontre de Ofer, un Israélien marié à une Hollandaise. Nous avons une intéressante bien que sensible discussion sur le conflit israélo-palestinien… Le témoignage d’une famille qui vit ce quotidien à Tel-Aviv apporte un autre éclairage que celui des medias. Mais la conclusion (ou du moins la position) est sans appel et assez désespérante : il n’y a pas de solution possible à ce conflit !...
Samedi 9 août
Nous quittons Skopelos pour sa voisine Skiathos, l’île la plus touristique de l’archipel des Sporades du nord. Et effectivement …. Il y a du touriste en goguette ! Déversé à intervalles réguliers par les ferries en provenance d’Athènes et par les avions qui survolent carrément la baie de Skiathos avant leur atterissage. On croit voir leurs trains d’atterrissage s’accrocher aux mats des voiliers, ça fait une drôle d’impression ! Malgré tout, la ville de Skiathos est très agréable, accrochée sur 2 collines, et dès lors que l’on s’éloigne un peu du front de mer, ses ruelles sont désertes et offrent de beaux points de vue. Tourisme toujours… la nuit aura été rythmée par la sono infernale d’une boite de nuit sur le port... Il parait que Skiathos est aussi appelée « la petite Mykonos », tu m’étonnes !
Dimanche 10 août
Nous quittons ce havre sympathique mais pas totalement « de paix » pour un mouillage dans la baie de Koukounaries, toujours sur l’île de Skiathos, en face d’une belle plage (bien peuplée…). L’avantage du bateau, c’est qu’on peut plonger directement depuis sa plage arrière J !